Un magnifique film documentaire de Luc Jacquet sur les manchots en antarctique.

Chaque année, les manchots empereurs sortent de l’océan et marchent plus de 20 jours sur la banquise afin de rejoindre un endroit du continent qui soit un peu protégé. Puis c’est la parade nuptiale suivie de la ponte de l’oeuf.

Les mâles vont ensuite rester sur place à couver l’oeuf pendant que les femelles vont se nourir dans l’océan. De nouveaux trois semaines de marche, elle mangent, prennent des provision pour le petit à naître et retournent vers la mâles. À leur arrivée, les petits sont nés et les mâles n’ont pas mangé depuis quatre mois. C’est alors leur tour d’aller à l’océan pendant que les femelles gardent les petits. À leur retour, les femelles seront parties ou sur le point de partir.

Chaque année donc, c’est 80 jours de marche et une fois autant à attendre dans le vents à -40°C, dont des semaines sans voir le soleil en hiver et le ventre creux. Tout ça pour pouvoir donner vie à un charmant petit poussin tout gris. Une belle histoire de solidarité: seul là-bas, on meurt.^[1]

Un film magnifique qui souffre, hélas!, du commentaire sensé donner vie à un couple et leur petit. Romane Bohringer, Charles Berling et Jules Sitruk nous font un peu trop redescendre sur terre, je trouve. Mais heureusement, côté bande son, on a aussi la musique d’Émilie Simon, entre groove et blizzard, harmonies et bruits de glace. Juste dommage qu’il y aie, ici aussi, un peu trop de paroles. Mais une très bonne musicienne!

PS: Non, ce ne sont pas des pingouins, voir un billet précédent!