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Ce que j’ai vu ou lu.

Télé 3.0

Il y a plus de 13 ans, je passais à la télévision 2.0, ce fût un sacré pas.

Aujourd’hui, j’ai arrêté notre abonnement et on va rendre la box TV. Alors, oui, notre opérateur a, de mon point de vue, complètement raté le virage du streaming: il a proposé, timidement, principalement en allemand, des programmes en streaming au forfait il y a quelques années et depuis son offre s’amenuise de mois en mois. Parallèlement, son offre en pay-per-view s’agrandit: on voit bien où ils vont.

En même temps, nos habitudes ont changé: plus personne dans la famille ne regarde la télé en direct depuis longtemps et, depuis notre abonnement à un grand nom du streaming[1]C’est d’ailleurs notre opérateur TV qui nous a poussé dans les bras de cette société américaine en ne tenant pas ses promesses en termes de programmes en streaming et l’ajout d’un NAS où sont stockés tous nos DVDs, on ne regarde presque plus le replay télé.

Reste qu’on va continuer à profiter des programmes de la RTS et d’arte principalement, via le replay sur leurs sites respectifs ainsi que leurs apps sur iPad. Et on va continuer à avoir une vie ailleurs que devant les écrans qui, on le voit bien de nos jours, finissent par nous enfermer quand on consomme de trop.

On perd France Télévisions, dont le replay n’est disponible qu’en France. Oui, on pourrait se prendre un VPN pour avoir une IP en France mais à quoi bon, quand les bons programmes (films, séries et documentaires) finissent souvent par arriver ailleurs ?

On en a profité pour stopper l’abonnement de téléphone fixe, autre vestige d’un temps, chez nous à tout le moins, révolu.

E la nave va

Notes

Notes
1 C’est d’ailleurs notre opérateur TV qui nous a poussé dans les bras de cette société américaine en ne tenant pas ses promesses en termes de programmes en streaming

En série…

Il est un bien culturel autrefois vilipendé qui a acquis une certaine noblesse récemment, que ce soit de la part du public et des critiques: la série télé.

Continuité des histoires, profondeur des personnages, on est maintenant assez loin de, mettons, Cosmos 1999 ou des 5 dernières minutes.

Cela dit, la série qui trône sur la plus haute marche de mon podium est plus vieille que moi: Le Prisonnier. Je dois au moins cela aux frères Bogdanoff, d’avoir permis à ma génération de (re)découvrir cette série extra-ordinaire, dans tous les sens du terme. Ce fût pour moi la découverte d’une certaine forme de liberté, du pouvoir et des effets de sa concentration en quelques individus. Je suis un individualiste, au sens de Rousseau et de Descartes, et je le dois pour partie au Prisonnier.

Ensuite, les Bogdanoff nous ont montré La Quatrième Dimension et ça s’est mis, aussi, eh oui, sur la première marche de mon podium. Qui n’en avait d’ailleurs qu’une seule! Avec notamment son sens de la chute, cette série m’a donné bien des claques. Le rapport aux temps (l’épisode du gars qui fait du train et fini par se rendre compte qu’il est dans une maquette qui fait toujours le même tour!), le rapport aux autres (l’épisode du gars qui aime bien lire seul qui finit par être le seul survivant d’une guerre atomique et, devant tout ce temps pour lire, casse ses lunettes), bref, du tout grand art. Et une bonne manière de retourner, chaque semaine, le cerveau!

Ensuite, j’ai mangé des séries sans retrouver cette sensation. Starsky & Hutch, Magnum, Alf, X-Files, Sex & the City, House M.D., etc. De bons divertissements, mais pas plus.

Jusqu’au jour où… Sur la deuxième marche de mon podium[1]Oui, j’agrandis, je bricole, Breaking Bad. Cette série réunit, à mon goût, plusieurs points: l’histoire tout d’abord est réellement originale. Le traitement est tiré au cordeau, la photo est superbe et, plus que tout, il n’y a pas de héros, au sens mythologique. De plus, la série a une vraie fin. Sublime, forcément sublime.

© AMC

Enfin, tout récemment, une série française a trouvé le chemin de mon podium, sur la 3e marche donc. Souvent maladroites, les séries françaises, notamment policières, n’ont pas trouvé grâce à mes yeux. Jusqu’au Bureau des légendes, donc. Un réalisme effréné, une ambiance étouffante et, pourtant, une humanité authentique, avec ses nos bons et ses nos mauvais côtés. Magnifique.

© Canal+

Espérons maintenant que le cinéma se réveille et arrête de nous pondre des Fast & furious 27 ou Iron Man 12. Ou alors on va regarder nos séries en salle ?

Notes

Notes
1 Oui, j’agrandis, je bricole

And his hame was Marcel Gotlib…

Voilà déjà près d’un an qu’il est décédé. Marcel Gotlib, avec Coluche, Desproges et Pérusse, avait aiguisé ma curiosité, mon sens de l’humour et mon rapport aux autres et à la vie en général.

Mais il avait aussi redéfini l’espace même de présentation de son art, la page de BD:

Ses pages sur le pélican, le fou de Bassan, les misérables ou encore les grands moments historiques de la farce restent à jamais gravés dans mon esprit malade. Isaac Newton a pour moi définitivement les traits qui lui prête Gotlib.

Un petit souvenir : une interview de Gotlib sur TV5

La proie

J’adore Albert Dupontel. Y’a des artistes comme ça, sans qu’on sache exactement pourquoi[1], ils font partie de notre vie. Pour vous comme pour moi, il y en a quelques-uns. Pour moi l’un d’entre eux c’est Albert.

J’avais raté La Proie au cinéma[2] je l’ai vu grâce à Canal+ qui offrait quelques jours de gratuité sur la câble. Quelle belle claque! Je ne soufflerai pas un mot de l’histoire, vu que c’est un Thriller et que pour ce genre notamment, moins on en sait, mieux c’est. Une très jolie histoire de deux scénaristes débutants au cinéma, Laurent Turner et Luc Bossi. Débutants au cinéma, mais ayant écrit pas mal d’épisodes pour le télé; ça a du bon la télé quand même quand on peut avoir des gars qui écrivent des Soeur MarieThérèse, des Lulu Vroumette et des Navarro et qui ensuite peuvent développer quelque chose d’un peu plus… inattendu.

Un dernier mot sur la musique. Magnifique. Faites-vous votre idée: La Proie, générique de fin C’est écrit par Noko, un des Apollo 440[3].

Notes

[1] Haha!

[2] Si toutefois il est passé par ici; pas sûr.

[3] Étonnant, non?

Mon intégrale en DVD

Euh, non, il fallait lire de DVD et pas en DVD, mais ça faisait moins bien en titre!

J’étais donc seul un soir récemment, mes deux femmes étant parties pour deux jours chez de la parenté. J’en ai profité pour trier et reclasser mes DVD. Voilà l’intégrale[1]:

On voit que la partie la plus importante sont les films français[2], au milieu avec Sans peur et sans reproches, Mes meilleures copains, Le clan des siciliens et un coffret Chabrol. Deuxième par le nombre, les films américano-britaniques, sous Alarme fatale, Blade runner, Brazil et L’armée des 12 singes. Quelques films suisses sous Les faiseurs de suisses et d’autres pays, sous Pane e tulipani. Autre catégorie très fournie, les séries télé, dont on voit Les simpsons, le prisonnier, black adder et la quatrième dimension en haut. Une pile comiques/tv sous le sale DVD d’Albert Dupontel, une bonne dose de documentaires, sous un coffret NatGeo et quelques E=M6[3]. Juste dessus, une pile Animation, sous panique au village. À gauche, une pile musique, sous les clips des Smiths et du théâtre, sous L’amour foot. Et j’oubliais presque trois DVD de courts métrages. Ouf!

Notes

[1] En fait non, j’avais oublié une pile de comédies françaises. La flemme de refaire la photo.

[2] Et encore, disais-je, il en manquait!

[3] Et trois DVD pubs

Achats 2007

En 2007, j’ai acheté 12 CD, soit un par mois en moyenne, stable par rapport à l’an dernier, et 23 DVD[1], soit deux par mois; moitié moins que l’an dernier.

CDs
  • 5 bandes originales de films
  • 4 artistes rock
  • 2 artistes world music
  • 1 artiste electro
DVDs
  • 6 comédies
  • 6 disques issus de la télévision (séries, émissions, etc)
  • 5 documentaires
  • 1 disques musical

Le reste en films pas drôles (policiers, SF, drames, etc)

Notes

[1] Enfin, mettons boites car je ne compte que 1 pour les coffrets à 2, 3 ou 4 disques.

L’afrique des idées reçues

Nous avons tous des idées reçues sur tout un tas de sujet, c’est normal. On appréhende mieux ce que l’on ne connait pas en le compartimentant dans de petites boites. Mais cela n’empêche pas d’avoir envie de savoir quand même et pour cela il faut notamment en passer par ouvrir toutes ces boites et en étaler le contenu.

En regardant l’Afrique subsaharienne et ses habitants, soit au travers des médias soit lors d’un trop court séjour en Tanzanie, j’ai eu envie de confronter mes idées reçues à la réalité de leurs agissements sociétaux, économiques et technologiques. C’est ce qui est donné de faire grâce à cet ouvrage rédigé par trente auteurs sous la direction de Georges Courade.

L’afrique des idées reçues, Georges Courade, éditions Belin, ISBN: 2701143217

Achats 2006

En 2006, j’ai acheté 13 CD, soit un par mois en moyenne, et 55 DVD[1], soit un par semaine.

CDs
  • 4 bandes originales de films
  • 4 artistes rock
  • 3 artistes world music
  • 2 artistes francophones
DVDs
  • 19 comédies
  • 8 disques issus de la télévision (séries, émissions, etc)
  • 4 documentaires
  • 2 disques musicaux
  • 2 prestations scéniques (théâtre, spectacle)

Le reste en films pas drôles (policiers, SF, drames, etc)

Les DVD rattrapent doucement les CDs, mais ce n’est pas cette année qu’ils les dépasseront :*)

Notes

[1] Enfin, mettons boites car je ne compte que 1 pour les coffrets à 2, 3 ou 4 disques.

Borat

Un vrai-faux documentaire sur fond de road-movie. Le journaliste star Kazakh se rend en Amérique pour y chercher des enseignements afin que le glorieux peuple Kazakh vive aussi bien que les américains. Le choc des cultures fait mal de part et d’autre. Le gouvernement du Kazakhstan n’a pas aimé et a fini par faire de la publicité pour son pays dans des grands quotidiens américains[1]!

Cela dit, même la très sérieuse CIA qualifie le régime Kazakh d‘autoritaire[2], il est vrai que le président retaille la constitution avant chaque élection pour rester dans la course[3].

Politiquement incorrect, un régal pour les fans de Groland[4].

Notes

[1] Ref: digg.com.

[2] Ref: CIA world factbook – Kazakhstan

[3] Ref: Wikipedia.

[4] Borat a d’ailleurs gagné un prix au festival du film grolandais de cette année.

Prête-moi ta main

Alain Chabat revient avec Charlotte Gainsbourg dans une comédie douce et désopilante.

Fatigué de se voir reprocher son célibat par sa mère et ses soeurs, un quadra tente un plan audacieux pour les faire taire: trouver une fille à marier qui décevra tout le monde in fine. Naturellement, le plan ne se passe pas tout à fait comme prévu, pas plus que le plan B.

Eric Lartigau fait un peu figure de réalisateur en second, tant le film est dominé par Chabat (à l’écran, à l’écriture et à la production). Mais le tout forme un très bon divertissement. À noter : Bernadette Lafont en mère abusive; un régal!

Président

Un film avec Albert Dupontel dans le rôle du président de la république, voilà qui promet. Loin de la comédie satirique, le film est plus proche des polars politiques du cinéma français des années 70.

Le président veut doter son armée d’une arme propre. Il veut aussi effacer la dette des pays du tiers-monde, réminiscence d’une histoire de sa jeunesse. Mais un homme à un tel poste peut-il être si sain et si honnête? Oui et non répond l’auteur dont le scénario subit quelques dérapages aux deux-tiers de sa longueur avant de se reprendre joliment puis de se casser la figure sur la fin.

Dupontel porte littéralement le film, mieux secondé par les seconds rôles -admirable Jackie Berroyer notamment- que par le scénariste-réalisateur. Reste un bon drame sur fond de lutte de pouvoir et de confrontation de la théorie à la pratique.

Brødre

Deux frères: l’un sort juste de prison, l’autre part en Afghanistan comme commandant. Le premier n’est qu’un branleur de première aux yeux de sa famille, le second fait plutôt figure d’exemple. Un accident va faire tourner ces stéréotypes finalement trop fragiles.

Encore un film nordique qui arrive jusque dans nos salles. Encore! Mais on est très loin ici de l’univers de Elling. À noter que l’un des rôles principaux est tenu par Ulrich Thomsen qui avait le rôle principal dans Festen.

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