Aujourd’hui, on nous le dit assez souvent, l’internet est devenu le repère des malfrats de toutes sortes. Des pédophiles, des terroristes, des mafias et autres groupuscules d’agités du bocal. Mais non seulement tout cela existait avant internet, mais, aujourd’hui encore, existe surtout dans la vie réelle ! Tant qu’ils ne sont que sur internet, des terroristes ne sont quand même pas aussi dangereux qu’aux commandes d’avions ! Si internet n’existait pas, ils feraient des attentats quand même, communiquant par d’autres moyens. D’ailleurs, les terroristes utilisent des téléphones portables, mais personne ne nous met en garde contre ces objets. Peut-être même que certains utilisent des cure-dents…
La violence des jeunes, leurs échecs scolaires, les mœurs, la délation, l’escroquerie, la publicité envahissante, la désinformation, tout cela existait bien avant. Internet leur donne une nouvelle dimension, c’est vrai, un peu comme l’imprimerie ou la télévision en leurs temps. Mais nous sommes chacun responsable de nos actes et de ceux de nos enfants. Nous devons faire attention à tout cela, et à bien plus encore. Que ce soit via internet ou pas.
D’un autre côté, on est de plus en plus dépendant du net. Parfois même malgré nous : nos administrations ont bien compris que c’était là un moyen pour elle de faire des économies sur le personnel. Un guichet virtuel informe 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Certains cantons suisses envisagent même le vote par internet. Dur dur de s’en passer, de ne pas en être.
Dans nos pays, des voix se lèvent pour faire appliquer un principe simple : si tu fais quelque chose de mal via internet, on te coupe ton accès. Imaginez un voleur à qui l’on refuserait l’entrée dans un magasin parce qu’une fois il a volé un poulet. Va-t-on retirer son poste de télé à celui qui se sera inspiré d’un film pour commettre un forfait ? Coupe-t-on la langue aux révisionnistes ?
Au départ, il me semble, la loi qui instituait des amendes et des peines était justement là pour arrêter ce genre d’enfantillages.